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Les Chanoinesses à Jupille

 
Du 1er mai 1878 à 1918
 
L'Entre-Deux-guerres
 
C. L'après-guerre
 

À Trèves, depuis 1621, il y avait un couvent et un pensionnat de Chanoinesses - actuellement le Lycée de Trèves -. En 1875, ces religieuses sont victimes des lois du "Kulturkampf" promulguées par le chancelier prussien, Bismarck, afin de lutter contre les catholiques. Après trois années de lutte, les religieuses sont obligées de partir.

Le Kulturkampf a fermé la maison bi-séculaire. Elles trouvent refuge à Liège, où Mgr de Montpellier, leur permet de s'installer dans le diocèse. Et, dans une vieille "guimbarde préhistorique", les religieuses débarquent à Jupille.

C'est, peut-être, sur les vestiges de l'ancien domaine des Pépins que va progressivement s'édifier le complexe scolaire Notre-Dame de Jupille, et plus précisément auprès de la Tour Charlemagne érigée en l'un des lieux où une tradition fait naître l'historique empereur.

On peut dégager trois périodes dans l'histoire scolaire de Notre-Dame de Jupille :

 

 

Tour et villa achetées en 1878

 

Vitrail de la chapelle dédié à M. Cardenas

 

Villa et ses persiennes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A. Du 1er mai 1878 à 1918

Expulsées de Trèves par le Kulturkampf et accueillies à Liège, la future supérieure et une tourière ainsi que quatre religieuses venues directement de Paris, louent à Jean-Pascal Piedboeuf (1813-1879) la villa et la Tour Charlemagne et s'y installent le 18 avril 1878, après en avoir reçu l'autorisation de l'Evêque de Liège, Mgr de Montpellier.

Soulignons que la soeur qui signe le contrat de location est soeur Angelika Zilliken domiciliée alors Avenue de la Reine Hortense à Paris. Les religieuses louent l'ensemble, selon le contrat, pour un montant de 4 500 francs l'an.

En 1885, suite au décès de Jean-Pascal Piedboeuf (enterré dans le cimetière de St Amand), les soeurs achètent les deux hectares et les bâtiments à la veuve de Jean-Pascal et à leurs enfants pour 110 000 francs.

Très vite, elles demandent à des religieuses de la communauté française de Lunéville de venir les aider afin d'ouvrir un pensionnat de jeunes filles (de fait, ayons à l'esprit que les religieuses allemandes vivent désormais dans un pays francophone). Elles fondent dès lors un internat pour jeunes filles, ouvert uniquement à des internes, et une école primaire et gardienne.

À ses débuts, la Religiseuses obtiennentt l'appui financier de la fortunée Anita, Marquise de Cardenas, qui, veuve jeune, s'est retirée en son couvent.

Anita est l'épouse d'un noble espagnol, le Marquis Miguel de Cardenas. Beaucoup plus âgé qu'elle, il l'a toujours choyée et comblé tous ses désirs. Demeurés sans enfants, et après avoir passé quelques années à la Havane où le Marquis posséde un domaine princier, les deux époux ont beaucoup voyagé, visitant les principaux sites et sanctuaires les plus renommés d'Europe. Une fois veuve, Anita, encore jeune, décide de se retirer du monde. Des circonstances fortuites lui ont fait connaître la Vénérée Mère Thérèse de Jésus, peu de temps avant que celle-ci ne prenne la direction de l'oeuvre et du monastère naissants de Jupille.

Venue d'abord à Jupille comme simple visiteuse, Madame de Cardenas s'y établit bientôt comme dame pensionnaire, recevant même du R.P. général des Chanoines de Latran le titre et les privilèges de "Chanoinesse" tandis que Mgr d'Outreloux lui accorde le droit de pénétrer dans la clôture.

Pendant plus de vingt cinq ans, à l'exception des nombreuses heures qu'elle consacre à répondre aux appels incessants qui lui sont faits de toutes les parties du monde, elle ne prend part à aucune récréation, à aucun délassement. Elle passe toutes ses journées dans l'oraison ou les plus humbles travaux manuels.

Pour de nombreuses générations de pensionnaires de l'Institut, le grand appartement situé au dessus du quartier des parloirs eut un certain attrait de mystère. D'année en année, les persiennes restent hermétiquement closes. On sait juste qu'il est habité par la "Dame en noir", comme l'ont surnommée les étudiantes, celle qui occupe à la chapelle la stalle à droite de la Révérende Mère.

Elle encore, qui passe ignorée dans l'enceinte même du monastère, est par contre connue et implorée de toutes parts par nombre de nécessiteux et de missionnaires. Sa charité, qui semble inépuisable, a raison de son opulente fortune.

Elle consacre une partie de sa fortune à l'Institut. En 1888, la chapelle est alors élevée et décorée entièrement à ses frais. Seul le vitrail voisin de l'orgue rappelle le souvenir du défunt, pour l'âme duquel la marquise de Cardenas offre toutes ses bonnes oeuvres. Il porte avec les armes de sa famille, l'inscription : " In memoriam Illustrissimi Domini Miguel de Cardenas".

Malheureusement, le 5 janvier 1945, un robot éclate à 60 mètres de la chapelle : les vitraux sont soufflés. Provisoirement, on les remplace par du verre de fortune. Il faut attendre 1949 pour que la chapelle retrouve son aspect ancien.

Elle fait encore don du grand ciboire gothique, au couvercle en tourelle comme un ostensoir et en or pur, dont l'extérieur portait la cène peinte sur émaux. Cette admirable pièce d'orfèvrerie est si massive qu'elle lasse souvent le bras du prêtre qui distribue la Ste Communion.

Après le ciboire, elle dote la chapelle de l'ostensoir par la vente de tous les bijoux de famille qui lui restent. La lunelle de l'hostie, en forme de croissant, est constellée de brillants, le pied serti de pierreries.

En 1901, les Chanoinesses furent rejointes par des religieuses françaises expulsées de leur patrie par le Bloc des Gauches. La Communauté religieuse et l'internat présentent bien à cette époque une physionomie internationale très marquée.

Dès le début, le souci d'une formation sérieuse se manifeste à Jupille : le quatrième degré primaire est renforcé par des cours de secrétariat et, vers 1910, les élèves du secondaire peuvent se préparer aux examens du régendat.

Au début, il y a vingt internes, mais peu à peu leur nombre augmente. En 1920, elles sont environ soixante. Lorsqu'on ferme l'internat, en juin 1985, elles ne sont plus que vingt-huit, mais à leur côté on dénombre plusieurs centaines d'externes !

Les Chanoinesses savent s'adapter aux circonstances les plus bouleversantes, comme en témoigne la revue de l'Institut. En 1914, au début de la guerre, le drapeau de la Croix-Rouge flottait sur le monastère. Les blessés belges étaient étendus dans la salle de récréation.

En 1916, les examens se passaient devant un jury clandestin de professeurs courageux qui risquaient la Chartreuse pour cette complaisance. Ils arrivaient de Liège au petit jour par des chemins détournés pendant que des frères de récipiendaires faisaient le guet autour du jardin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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B. L'Entre-Deux-guerres

La paix retrouvée, s'ouvrit aussitôt à Jupille l'une des premières sections d'humanités gréco-latines pour jeunes filles en Belgique.

Pour celles qui n'aspiraient pas à cette formation, l'Institut créa très librement, comme on le pouvait alors, des sections adaptées aux besoins : section "féminine", cours d'art, secrétariat...

À l'époque, les jeunes filles étaient encore exclusivement des internes. Le fichier des Anciennes, sans l'incendie de la fin du XXème, témoignerait toujours de l'extraordinaire internationalisme de leur recrutement.

Pour anecdote, au cours de ces années, les Chanoinesses s'attristaient de l'absence de la jolie procession du 8 décembre - fête de l'Immaculée Conception -. Elle n'avait plus lieu faute de lumière. Dès le mois d'octobre 1921, ce problème fut résolu : de fait, l'éclairage électrique fut installé à l'I.N.D.J. La rubrique intitulée «Chronique religieuse et littéraire» dans la revue de l'établissement, «L'Écho de Jupille», de mai 1922, témoigne de la joie et des perturbations que déclencha ce perfectionnement :

"Novembre. -La fête de la Toussaint se passe cette année au pensionnat, la sortie trimestrielle étant retardée. Fête toute pieuse dont l'éclat est rehaussé par la couronne étincelante des bougies électriques surmontant la courtine. Lumière chaude et douce à la fois, mettant bien en relief les détails d'ornementation de l'autel dont les ors scintillent, mais s'unissant avec harmonie aux lueurs religieuses des longs cierges blancs. L'électricité a beaucoup occupé nos enfants depuis la rentrée; aussi, dans le mystère, elles ont préparé une petite séance de remercîment (sic) à Notre Chère Révérende Mère : un cortège historique en miniature de "La Lumière à travers les âges" dont les différents groupes illustraient "la Ballade du Luminaire", souvenir d'antan pour certaines de nos anciennes qui firent jadis semblable cortège pour fêter l'acétylène ! Cette pauvre acétylène, elle aussi est détrônée et figurait sous forme de jolis papillons aux ailes transparentes dont l'éclat éphémère rappelle la fugacité et des choses et du temps !..."

En 1944, Liège se souvient des vagues d'avions alliés ! Pont du Val-Benoît... La maison tremble, on s'établit au sous-sol. La chapelle de douze pieds carrés est sous la voûte séculaire de la tour Charlemagne.

 -8 septembre 1944 -Hourrah ! Les premiers tanks américains roulent dans Jupille en délire ! Est-ce vraiment fini ?

 -20 novembre, 15h07 exactement. Toutes les jeunes filles sont providentiellement rassemblées à la salle d'étude pour quelque communication importante... hululement du premier robot. Bang ! Toutes les vitres de la façade sautent. Personne n'est atteint. Au réfectoire des enfants, les piles de tartines du goûter sont criblées de poussière de verre. On doit les enterrer. En hâte des enfants partent.

 -Et les robots se succèdent vers Liège déchiquetée, au rythme parfois de quatre-vingts par jour et quatre-vingts par nuit. Déjà quelques plafonds s'effondrent.

 -La messe de minuit 1944 est grave. A la crypte, les soldats américains tout équipés se confessent simplement avant de partir. Les canons de von Rundstedt tonnent tout proches. On attend.

 -Le 5 janvier, sifflement strident, choc. Les vitraux de la chapelle et leurs meneaux de pierre croulent. Les dernières fenêtres s'émiettent... La neige ruisselle dans les escaliers.

 

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C. L'après-guerre

Comme dans tous les domaines de la vie, les "Trente Glorieuses" amorcent un grand virage dans l'histoire de "Jupille" selon quatre lignes de force partiellement solidaires : la démocratisation, la régionalisation, la "laïcisation" accentuée et une magnifique croissance économique.

La démocratisation se traduisit par plus d'ouverture dans le recrutement. Volontairement, l'Institut s'ouvrit davantage aux divers milieux sociaux et offrit à côté de l'internat des régimes d'externat et de demi-pension. En 1977, le Directeur de l'Institut, N. Mullenders, constatait : "Actuellement, les internes représentent moins de 20 % de notre population scolaire dont plus de 70 % proviennent de milieux relativement modestes. De ce point de vue, la Congrégation a mieux fait que comprendre son temps : elle l'a épousé de toute son énergie et rapidement."

La régionalisation s'ensuivit assez naturellement : encore que l'Institut continue d'accueillir des élèves venant des quatre coins de l'horizon wallon, l'immense majorité provient de Jupille, de Saive et d'une zone régionale assez large.

Sans nullement se refermer sur lui-même, l'Institut assume consciemment ce rôle régional que l'évolution lui assigne au service des parents, des enfants et de l'Eglise.

La croissance assez exceptionnelle qu'a connue Notre-Dame de Jupille découle, pour une bonne part, des deux caractéristiques précédentes. Elle se traduit par une augmentation continue et considérable du nombre des élèves : de 122 élèves en 1949/50, l'Institut est passé à 605 en 1993/1994,à la grande joie du directeur de l'Institut, J.-M. Martiny. Ainsi, en 44 ans l'Institut enregistrait une augmentation de 500 % !

Pour répondre aux aspirations de cet ensemble d'élèves, les sections d'études se sont multipliées : si la section "féminine", le cours d'art, le cours de secrétariat ont disparu, le "traditionnel" a vu naître, à côté de la gréco-latine, la section latin-mathématique/latin-sciences, la moyenne familiale, les modernes inférieures et la scientifique B. Et, enfin, pour couronner sa "puissance d'accueil", l'Institut s'est ouvert à la mixité depuis 1974.

La crise des vocations religieuses jointe à l'évolution démocratique poussait à la "laïcisation" des Ecoles catholiques. Et, devant ce problème encore, la Congrégation - décidément toujours en avance sur son temps - a fait, avec foi et désintéressement, oeuvre de pionnière : en 1974, elle cédait sa place, comme pouvoir organisateur de l'Institut, de l'Internat et de l'École primaire, à une A.S.B.L. de 30 membres (6 "cadres", 6 religieuses, 6 enseignants, 6 parents et 6 anciennes et amis de nos Ecoles).

L'Institut disposa de son Centre Musical et Culturel Notre-Dame de Jupille dès 1977. En effet, en février, Nicolas Mullenders et Ghislain Zeevaert organisèrent un concert en la chapelle. Le succès rencontré mena à la création d'une A.S.B.L. qui sera agréée par les pouvoirs subsidiants et dont l'objectif sera de développer la présence des arts dans la vie de l'Institut, en exploitant le très bel orgue Cavaillé-Coll (1891), le piano à queue Bechtein, la chapelle...

Dans la foulée, le Centre Musical et Culturel Notre-Dame enchaîna des concerts avec des artistes renommés tels que Hubert Schoonbroodt, Zeger Vandersteene, Suzette Deuze-Gobert, Megumi Umene, des choeurs et des artistes belges ou étrangers,..., des expositions de peintres tels que Pierre Deuze, Benoît Auvrey, Emile Alexandre, Peter Simoens, Joseph Bonvoisin, l'exposition du céramiste Vincent Béague, ainsi que de nombreuses pièces de théâtre avec les étudiants de l'Institut, des concerts professeurs-élèves,...

En 1978, lors du Centenaire de l'I.N.D.J., l'Institut fêta l'année anniversaire. La princesse Paola, notre actuelle souveraine, nous honora de sa présence, en tant qu'ancienne élève de la Congrégation. Elle manifesta d'ailleurs une joie toute particulière lors de sa rencontre avec des religieuses qu'elle avait connues à Rome.

En septembre 1979, l'Institut découvre un enseignement nouveau. Ainsi en 1979, avec le rénové, les sections du "traditionnel" (Gréco-latine, latin-mathématique/latin-sciences, la moyenne familiale,...) se sont muées en matières et choix plus spécifiques tels que Français, Grec, Langues modernes, Latin, Mathématique, Sciences, Sciences économiques, Biotechnique.

L'Institut, pas plus que tout autre établissement, ne pouvait offrir à ses élèves le choix entre toutes les options du secondaire. C'est pourquoi il fit le choix de ce qui correspondait le mieux à sa tradition, aux souhaits et besoins présents de ses élèves. Les activités complémentaires sont depuis lors multiples et diverses : artisanat, cuisine, dactylographie, dessin artistique, espace, dessin scientifique, renforcement mathématique, sciences économiques... et, ne l'oublions surtout pas, l'informatique pour laquelle l'Institut s'érigea en précurseur.

En 1985, l'Institut Notre-Dame s'agrandit. En effet, dans son enceinte, s'ajouta aux anciens bâtiments le tout nouveau hall omnisports qui répondait à des besoins nouveaux (escalade, mini-foot, basket,..).

Par ailleurs, en 1986, en réponse à l'air du temps, l'Institut abandonnait définitivement un de ses signes distinctifs : l'uniforme.

En 1990, le lundi 30 avril, vers 18 h, quelques promeneurs remarquèrent une fumée qui se dégageait du toit... 85% de la surface des bâtiments réservés à l'enseignement allaient disparaître à jamais dans un gigantesque incendie

Malgré la volonté des pompiers et les prouesses techniques mises en oeuvre pour combattre le feu, l'intensité de l'incendie eut raison de la partie centrale et de l'aile droite de l'ancien Institut. Seule l'aile gauche fut épargnée. Pour ainsi dire, seul l'Institut primitif, l'âme historique de l'I.N.D.J., la "Tour Charlemagne" et la villa, fut sauvé.

Face à ce désastre, les réactions furent vives. Dès le mercredi 2 mai, les 520 élèves, encadrés de leurs directeur et professeurs, parèrent au plus pressé. Certains déblayèrent les abords des édifices incendiés. D'autres créèrent de nouvelles classes dans le hall omnisports mais aussi et surtout dans les locaux privés que les douze chanoinesses abandonnèrent à la pédagogie, se privant ainsi de leur domicile. Enfin, on aménagea à la hâte leurs appartements en classes.

Extraordinaire... : une semaine plus tard, le lundi 7 mai 1990, les 520 élèves reprenaient les cours dans ces classes improvisées. Ainsi donc, la reconstruction s'amorçait. Dans le courant du mois de mai 1990, les élèves et les professeurs parèrent au plus pressé en s'installant dans la résidence des Chanoinesses, dans des locaux prêtés et dans des pavillons provisoires.

En juillet-août 1990, on rénova l'aile gauche qui avait pu être sauvegardée lors de l'incendie.

Puis en octobre 1992, on assista au grand démarrage de la reconstruction avec le chantier de l'aile pédagogique.

En mars 1993, on débuta les travaux du côté de l'aile culturelle. Et, en septembre 1993, l'aile pédagogique fut prête à accueillir les élèves et les professeurs.

Enfin, en 1994, en janvier, on utilisait les premiers locaux de l'aile culturelle. En avril, tous les travaux sont enfin achevés.

Le 6 et 7 mai 1994, l'Institut fêtait ses nouveaux bâtiments !

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Mise à jour 10 décembre 2020